La fragmentation de l’offre politique et, j’ose le dire, le nivellement par le bas d’une grande partie de notre classe politique ont plongé la France dans l’impuissance publique. Fort heureusement, la France du réel, elle, continue d’avancer. Ses entrepreneurs, ses innovateurs, ses créateurs, ses travailleurs, construisent l’avenir. Loin des postures et des polémiques, ils font naître, souvent dans le silence, une énergie d’innovation et d’inventivité qui irrigue nos villes, nos campagnes et nos quartiers populaires.
J’étais invité hier soir sur le plateau de David Pujadas aux côtés du politologue Jérôme Fourquet, théoricien de l’archipélisation de la France. Il faisait remarquer que la France avait connu 6 ministres de l’Éducation depuis 2022 (!), signe d’une fragmentation politique inédite et d’une impuissance publique, et que la clé du sursaut était désormais dans la société civile.
Je lui ai répondu en évoquant mon propre exemple : en lançant récemment avec mon équipe l’IA éducative Louxor, j’ai le sentiment de contribuer davantage à l’avenir éducatif de mon pays, et d’agir plus concrètement que les 6 ministres de l’Éducation qui viennent de se succéder. Eux, hélas, sont restés prisonniers de l’inertie d’un système qui a oublié toute logique de performance. Voilà la différence : d’un côté, l’innovation qui agit ; de l’autre, la technocratie qui épuise.
La réalité est que les Français comptent de moins en moins sur l’État, et de plus en plus sur eux-mêmes. La machine centrale est grippée, mais la société, elle, avance. Dans le silence, une nouvelle ère a déjà commencé.
Rafik Smati