Faisons une pause. Juste quelques secondes pour sortir du brouhaha politique et regarder ce qui compte vraiment.
Nous vivons en temps réel la plus grande métamorphose de l’histoire humaine. IA, bio-réparation, fusion, quantique… L’intelligence devient une ressource, la vie devient programmable, l’énergie devient infinie.
Et pendant ce temps, au mépris de toute logique rationnelle, la France s’enlise dans l’immobilisme et la médiocrité politique. Et cela me met dans une colère noire. Parce que je sais que si notre pays retrouvait un leadership digne de son histoire, il pourrait offrir à ses enfants une prospérité qu’aucune génération n’a encore connue. Une nouvelle ère de croissance, plus puissante encore que les Trente Glorieuses.
Notre jeunesse ne demande en effet qu’une chose : bâtir le monde qui vient. Inventer plutôt que subir. Oser plutôt qu’administrer. Mais cela suppose un changement radical d’état d’esprit : choisir l’audace plutôt que la peur, l’entrepreneuriat plutôt que la bureaucratie, la création de richesse plutôt que l’obsession de la régulation.
Car pendant que nous discutons de nouvelles taxes et de nouvelles normes, les nouveaux maîtres du monde avancent. La Chine et les États-Unis créent, investissent, prennent des risques. Et en Europe, notre premier réflexe est de légiférer, tandis qu’en France, notre première obsession est de taxer.
Et malgré tout, je reste convaincu que rien n’est perdu. Nous avons les cerveaux, les ingénieurs, les médailles Fields, la culture scientifique et un rapport Draghi qui nous montre le chemin. Mais nous manquons d’une chose essentielle : le courage politique d’être une puissance d’innovation.
Sommes-nous condamnés à devenir les spectateurs de ce siècle ? Ou déciderons-nous enfin d’en redevenir les acteurs ?
Ce qui se joue aujourd’hui n’est pas un débat économique ou technologique. C’est un choix de civilisation. Soit nous prenons part à la conquête de l’intelligence, soit nous serons les vassaux de ceux qui l’auront maîtrisée.
L’avenir n’attend pas. Et il ne pardonnera rien aux âmes faibles.
Rafik Smati
