Le coup de gueule de Rafik Smati chez David Pujadas sur LCI :
« Je n’aime pas parler de moi en tant qu’enfant de l’immigration. Ma boussole, vous le savez, c’est l’entrepreneuriat, l’innovation, l’avenir. Mais il y a des moments où se taire n’est plus possible.
Car oui, ce qui s’est passé samedi soir est une honte absolue.
Alors que le football français écrivait l’une des plus belles pages de son histoire, des bandes de voyous ensauvagés ont tout saccagé dans nos rues. Deux morts, des centaines d’interpellations, des commerces pillés, des policiers blessés.
Pourquoi suis-je en colère ?
Parce que ces délinquants salissent l’honneur de millions de jeunes issus de l’immigration qui, chaque jour, bâtissent leur avenir et participent au destin de la nation. Ils n’aspirent qu’à une chose : travailler, étudier, entreprendre. Ces casseurs ne représentent rien. Ni une communauté, ni une génération, ni une cause. Leur seul étendard, c’est le chaos.
J’en ai assez. Assez qu’une minorité de barbares efface les efforts de toute une jeunesse. Assez que la réussite silencieuse soit occultée par la violence tapageuse. Assez de voir la République reculer et par là même trahir sa propre promesse.
Si cette promesse doit renaître, la loi doit redevenir une certitude. Implacable envers ceux qui détruisent. Généreuse envers ceux qui construisent. Aujourd’hui, nous en sommes loin : la justice condamne un boulanger qui ouvre le 1er mai, mais inflige seulement 500 euros d’amende à des voyous qui ravagent des rues entières. Ce renversement moral est insupportable.
Il est temps que la France redevienne cette terre d’ordre, de mérite et d’innovation qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. Car ce qui est en jeu, c’est bien plus que l’ordre public : c’est notre capacité collective à réinventer l’avenir.
Alors oui, je pousse ce coup de gueule. Non par colère, mais par exigence. Exigence de redonner à la France ce qu’elle mérite : la force, la confiance et la fierté d’un peuple tourné vers demain. »
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