Von der Leyen n’a rien négocié, elle a cédé. Le pire ? Elle justifie l’accord en expliquant que l’Europe est trop compétitive face aux USA, et qu’il faut rééquilibrer le jeu, reprenant ainsi 100 % des arguments de Trump !!
Elle omet, comme Trump, d’évoquer la domination américaine sur les services, notamment numériques. Elle ne cherche pas à imposer un rapport de force, alors que l’Europe représente une population de 450 millions de personnes à fort pouvoir d’achat, indispensable à l’économie des États-Unis.
Rafik Smati est profondément européen, mais il affirme que cette Europe ne le représente plus. Le projet d’Union européenne est désormais aux mains d’une armée de technocrates sans vision, qui ne conçoivent l’avenir qu’en termes de régulation. Aujourd’hui est un jour sombre pour l’Europe.
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1 + 1 = 3. Voilà comment on nous avait vendu l’Europe. L’idée de l’Europe est belle. Mais celle du traité de Maastricht ne fonctionne pas! Les accords se font systématiquement au détriment de la France et à l’avantage de l’Allemagne. L’Euro a été taillé pour l’économie Allemande et non pas à l’avantage des exportations françaises. Divergences également des politiques énergétiques : notre électricité émanant du nucléaire à la base la moins chère du monde nous est facturée en fonction des cours du prix du gaz des centrales électriques allemandes. Frontex n’est plus adapté et nous subissons les flux migratoires sans aucune marge de manoeuvre. Etc. La CEDH décrète que l’état de droit est supérieur au droit des citoyens : nous ne pouvons expulser des profils dangereux pour nos populations au motif qu’ils n’auront pas de procès équitable dans leur pays. Et tout est à l’avenant. Le peuple est dépossédé de sa volonté ! Les souverainistes avaient raison : seule une Europe des nations peut fonctionner. Rien ne nous empêche de nouer des partenariats opportunistes avec tel ou tel pays d’Europe ou non. Sur tel ou tel sujet. Les différences culturelles, les enjeux économiques, les visions stratégiques, etc. sont trop disparates pour parvenir à un résultat probant. Il faut se mettre une bonne fois pour toute dans la tête que l’Europe ne pourra jamais être les Etats-Unis d’Amérique. La Grèce n’est pas l’Allemagne. L’Espagne n’est pas le Danemark. Quand on aura compris cela, on aura déjà franchi un grand pas !