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Et si on recevait la facture de nos services publics ?

Une idée simple, qui ne coûte rien, mais qui pourrait faire évoluer profondément notre rapport à la dépense publique :

  • Un élève de primaire coûte environ 8 000 euros par an à la collectivité.
  • Une nuit en réanimation peut atteindre 4 000 euros.
  • Un traitement moderne contre le cancer dépasse parfois 100 000 euros par an.

Ce qui me frappe, ce ne sont pas les montants. C’est le fait que nous les ignorons !

Nous avons en effet bâti notre modèle social sur l’idée de la gratuité. Et quand quelque chose paraît gratuit, il finit par ne plus avoir de valeur. Nous ne voyons plus ce que l’État nous donne, ni ce qu’il nous demande en retour. La relation est devenue abstraite, presque invisible.

Invité chez David Pujadas, j’ai formulé une proposition très simple : qu’en fin d’année, chaque foyer fiscal reçoive une facture sociale détaillant les services publics dont il a bénéficié, et les impôts qu’il a versés.

Aucune somme n’aurait à être payée, évidemment. Mais une signature électronique serait demandée. Non pas pour culpabiliser, mais pour prendre conscience.

Prendre conscience de la chance immense que nous avons de vivre dans un pays où l’école, la santé, la sécurité et tant d’autres biens essentiels sont accessibles à tous.

Prendre conscience, aussi, que cette chance a un prix, et qu’elle mérite d’être protégée, optimisée, pensée avec sérieux.

La transparence est la première brique de la responsabilité collective. Et la responsabilité est la condition de la souveraineté.

Si nous voulons reprendre le contrôle, tout commence par là.

3 commentaires :

  1. Porcher dit:

    Très bonne idée ! Pas sûr que sa mise en application suffirait à désintoxiquer les français de la vie à crédit dans laquelle ils baignent depuis plus de 40 ans mais ça aiderait au moins les + responsables à prendre conscience des efforts et/ou des réformes indispensables à mener pour sortir collectivement du déni de la vie à crédit.
    Je signe !

  2. Alain Fernandez-Scoma dit:

    Aucun capital ne se construit sur son seul travail mais sur l’accumulation du collectif. La bonne santé du tissus social participe à la croissance du capital. De la même sorte qu’individuellement le retour du système social aide à une prise de conscience il est temps que le capital ne considère plus la mains d’oeuvre autochtone comme une charge mais le moteur de la croissance qu’il faut préserver.

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