Pendant que certains s’accrochent à la nostalgie de la retraite par répartition, la réalité mathématique, elle, ne ment pas. Il y a 40 ans, 4 actifs finançaient un retraité ; aujourd’hui, ils ne sont plus que 1,7. Un quart des budgets des ministères est amputé par les retraites. Notre modèle social nous mène à l’apocalypse budgétaire.
Comment sortir de cette impasse ? J’assume de proposer une rupture : mettre fin au concept d’âge légal de départ à la retraite, et instaurer 45 années de cotisation pour tous. Si vous commencez à travailler à 16 ans, vous partez à 61 ans. Si vous commencez à 25 ans, vous partez à 70 ans. C’est la logique même : études longues, carrière longue. Ceux qui ont commencé tôt doivent pouvoir partir plus tôt ; ceux qui ont eu le privilège d’étudier plus longtemps ont aussi la capacité de travailler plus longtemps.
Cette réforme aurait le mérite d’être juste, lisible et équilibrée. Elle mettrait fin à la fiction d’un système qui ne tient plus debout.
Et il faut aller plus loin : oser enfin ouvrir le débat sur la retraite par capitalisation, non pas pour les plus riches, mais pour les classes populaires. Car permettre à chacun de construire une part de sa retraite, c’est leur offrir une vraie sécurité et un espoir de transmission.
Notre modèle social nous conduit droit à l’asphyxie. Il est temps de cesser les réformettes et de penser sur trente ans, dans un grand débat national fondé sur la vérité, la raison et la responsabilité.
Rafik Smati

Le meilleur des systèmes ? Fixer un âge mimimum, par exemple 62 ans, à partir duquel une pension de retraite est versée. Quant au montant de cette pension, le lier à une durée de cotisations, entier si la durée requise est atteinte à l’âge où la personne souhaite partir, diminué à proportion des années manquantes, diminution devant garantir l’équiilibre des régimes. Un tel système, ou équivalent, aurait le mérite de responsabiliser chacun – certains découvriraient qu’à l’àge où ils veulent partir ils n’auraient pas les moyens de vivre- et non plus de laisser le sale boulot car impopulaire -la fixation de l’âge de départ- à la puissance publique. C’est le seul moyen de faire comprendre aux Français que le déni démographique a assez duré.
Bonjour,
Je souhaite partager mon expérience qui démontre que s’asseoir sur l’âge de la retraite est une posture non réaliste..
Lors de mon dépôt de demande de retraite je n’ai jamais pu valider les 40 trimestres demandés pour une retraite « pleine ». En tant que cadre « séniors de plus de 60 ans « , il me manquait 8 sans cotisation retraites du à une période au RSA
….. ET pourtant j’avais recherché très activement un emploi correspondant à mes expériences industrielles en France et à l’étranger avec l’envoi de plus de 250 candidatures ciblées sur une période de 24 mois au travers de cabinets de recrutement afin de trouver un emploi afin de cotiser pour ces trimestres manquants.
Comme je n’ai jamais réussi à finaliser un emploi ,j’ai donc en 2018 à l’âge de 63 ans et 8 mois, décidé enfin de déposer mon dossier de retraite ; retraites qui m’ont été décotées de 8%!!!!. Cela montre bien que ce sont les trimestres cotisés qsont le seuls vrais paramètres du calcul des montant de retraites .
Le vrai problème en France est donc l’emploi des séniors pour lequel les gouvernements se suivent et se ressemblent; à savoir leur inaptitude à régler ce problème de l’emploi des seniors dans le secteur privé d’une part et aussi de limiter de cumul emploi retraite alors que les fonctionnaires disposent de règles très très souples et si l’on parle des politique de cumuls indécents.
Merci de vos commentaires en retour et félicitations pour vos interventions.
William CALY