Les historiens du futur jugeront sévèrement la médiocrité des débats politiques français des années 2025, totalement déconnectés des grandes transformations du monde.
– Pendant que la Chine et les États-Unis préparent des armées de robots et avancent à grands pas vers la superintelligence, la France s’écharpe sur un budget aussi lâche que court-termiste.
– Pendant que ces mêmes superpuissances investissent massivement dans l’innovation et l’avenir, la France s’endette pour financer ses retraites et son passé.
– Alors que nous devrions miser en premier lieu sur l’éducation, la France fait le choix d’augmenter ses retraites. Des chiffres qui en disent long sur nos priorités : il y a 40 ans, les retraites représentaient 7% du PIB, et l’éducation 7%. Aujourd’hui, elles représentent 14%, et l’éducation toujours 7%.
– Le régalien, qui est la raison d’être de l’État, représente aujourd’hui moins de 7% de la dépense publique, contre plus de 50% pour la dépense sociale.
Le fait est que la France a fait, depuis plusieurs décennies, le choix de la protection plutôt que celui du risque. Ce goût pour le suicide me sidère. Mais au risque de vous surprendre, je pense encore que nous pouvons conjurer ce funeste déclin qui nous guette. Mais le temps joue contre nous. Il est minuit moins cinq.
Rafik SMATI