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Pourquoi la France doit signer les accords avec le Mercosur…

Au risque d’émettre une opinion particulièrement impopulaire, Rafik Smati a affirmé sur le plateau de BFM Business qu’il serait suicidaire de rejeter l’accord UE/Mercosur d’un revers de main. Voici pourquoi :

1) Cet accord est une bénédiction pour accélérer la réindustrialisation de la France, et aussi pour dynamiser des filières d’excellence comme le vin, les spiritueux, le lait et le fromage.

2) Le quota maximum de viande de bœuf sud-américain qui entrera en Europe est fixé à 1,2 % de notre consommation annuelle. Pas de quoi déstabiliser la filière.

3) S’il y a des mesures ciblées à mettre en place pour aider nos éleveurs, réfléchissons-y. Mais indépendamment de l’accord UE/Mercosur.

4) Cet accord nous permet de sécuriser notre approvisionnement en métaux stratégiques, tels que le cobalt et le lithium, composants essentiels de la révolution technologique.

5) Le libre-échange, quand il est équitable, mène toujours à la prospérité.

6) Ce débat, très franco-français, est révélateur d’un mal profond : la France est prisonnière de ses peurs, et peine à se projeter dans l’avenir. Or la France ne réussira jamais en se laissant piéger dans des postures défensives, mais plutôt en renouant avec l’esprit de conquête qui a toujours fait sa grandeur.

4 commentaires :

  1. Emma Guyot dit :

    Merci d’être parmi les rares (le seul?) personnes publiques à avoir le courage de cette position. L’enfer étatiste français nous fait devenir fou. Jusqu’où ira cet aveuglement? Nous avons besoin de votre bon sens !

  2. CP dit :

    A mon humble avis, voilà un point de vue un peu réducteur : au-delà de l’aspect philosophique, accepter un tel échange ne justifie pour autant pas d’autoriser l’importation de produits agricoles qui ne respectent pas les normes auxquelles nous astreignons notre agriculture. Ce n’est pas du tout logique. Soit on laisse nos éleveurs élever de la viande aux hormones, traiter leurs cultures avec telle ou telle substance interdite, etc. Soit on interdit, soit on taxe les produits qui ne respectent pas nos normes. Le libre-échange, ce n’est pas l’anarchie. Ce n’est pas la distorsion de la concurrence par des moyens déloyaux dans lesquels tous les coups seraient permis. Par ailleurs, sachez que la France était il y a quelques décennies la deuxième puissance agroalimentaire au monde. Notre production agricole s’est depuis effondrée : aujourd’hui, nous importons plus de 40% des produits que nous consommons. On a connu la pénurie de moutarde ou de l’huile de tournesol (guerre d’Ukraine). Continuons sur cette lancée et en cas de guerre, de crise sanitaire, etc., le pays ne pourra plus subvenir à ses propres besoins alimentaires. Organiser la faillite de nos cultivateurs et éleveurs, c’est hypothéquer notre souveraineté alimentaire. Ce ne sont alors pas les voitures allemandes qui nous nourriront, votre raisonnement est lunaire !

  3. CP dit :

    J’ajoute qu’on nous bassine à longueur de journée sur la décroissance, les vertus du “manger local”, on taxe les voitures trop lourdes, trop ceci, trop cela. Mais par contre, on achète sans problème son mouton en Nouvelle Zélande, son boeuf en Argentine, sa volaille au Brésil, ou encore ses lames de parquet à la Chine produites à partir de grumes de chênes importées de France ? Tout ceci n’est pas très sérieux, on a vaguement le sentiment d’être pris pour des imbéciles.

  4. Pernot du Breuil Franck dit :

    Nous devons négocier pour sécuriser nos éleveurs par un plafond régulièrement VÉRIFIÉ des volumes concernés et des règles de production également vérifiables qui soient équivalentes à celles imposées aux producteurs français… cette dernière règle devrait être appliquée aussi au niveau intracommunautaire, ce qui n’est pas toujours vrai!! Et puis une fois de plus, les allemands et consorts préfèrent laisser la France sortir du bois au risque de subir des rétorsions ciblées sur ses exportations et profiter elle même à fond de l’ouverture d’opportunités… Ça fait 30 ans que ça dure et on a détruit notre industrie… Oui à l’Europe, cent fois oui, mais pas celle la! Nos divisions étalées au grand jour font le lit de nos concurrents, Chine, USA, Russie etc…

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