Il est minuit moins cinq avant l’apocalypse technologique de l’Europe. L’obsession pour la régulation, le mépris des élites technocratiques envers les entrepreneurs et la peur de l’avenir nous font décrocher de la grande bataille de l’IA.
Pendant que l’humanité se rapproche de l’intelligence artificielle générale et que chaque nouvelle IA surpasse la précédente, l’Europe choisit de se suicider avec un « IA Act » qui bride l’innovation. Les choix politiques sont dictés par la peur et le mépris, au détriment de l’audace et de l’avenir.
Ce mélange de peur et de mépris est le même qui nous a fait perdre la course au spatial : il y a 10 ans, le président d’Arianespace se moquait ouvertement de SpaceX et d’Elon Musk. Résultat des courses : un seul lancement pour Ariane en 2024, contre plus de 130 pour SpaceX et un saut technologique historique avec des lanceurs réutilisables. C’est cette même arrogance qui nous fait décrocher de la grande bataille des voitures électriques et autonomes, ou encore de celle des biotechs. C’est elle aussi qui, il y a 30 ans, nous a fait passer à côté de la révolution de l’Internet. Et j’en passe.
Mais comment pourrait-il en être autrement dans un pays qui a inscrit dans sa Constitution un mortifère « principe de précaution », qui érige la peur du risque en vertu, aux dépens de l’audace et de l’innovation ?
Invité à s’exprimer sur le plateau de David Pujadas sur LCI, Rafik Smati se dit convaincu que notre salut réside dans l’abandon de ce funeste principe de précaution au profit d’un principe d’audace et de liberté. Cela exige un véritable choc des consciences. Pourtant, nous n’avons pas à chercher bien loin des exemples de ce dont nous sommes capables : la reconstruction de Notre-Dame et l’organisation des JO ont démontré que, dès lors qu’elle parvient à s’affranchir du monstre technocratique avec des lois d’exception, la France est capable d’accomplir des prouesses qui marquent l’Histoire.
Oui, il est minuit moins cinq avant l’apocalypse technologique. Mais le pire n’étant jamais certain, je continue de croire en la possibilité d’un sursaut. Alors réveillons-nous !
Enfin quelqu’un ose s’attaquer au principe de précaution, révélateur de l’état d’esprit européen : régulation et risque 0, quoi qu’il en coûte !